De l’or pour une huile d’olive ardéchoise à l’ancienne

De l’or pour une huile d’olive ardéchoise à l’ancienne Après une médaille d’argent en 2018, cette année, au concours général agricole organisé pendant le Salon de l’agriculture à Paris début mars, l’huile d’olive du moulin Froment aux Vans a obtenu une médaille d’or. Alain Froment et les producteurs oléicole leurs du pays des Vans sont très satisfaits de la reconnaissance de leur travail. au Salon international de l’agriculture à Paris début mars De la sélection des fruits à l’entrée du moulin jusqu’à l’obtention du précieux liquide, ils obtiennent un premier prix dans la catégorie huiles de France. l’échantillon présenté est élaboré à partir de fruits mûrs (entre vert et noir) issus de deux variétés anciennes ardéchoises. la négrette et la rouelle : la négrette. variété précoce au goût de noisette et d’amande. est assez douce la rougeur au goût de pomme, présente une amertume plus prononcée. Extraction lente • Cet assemblage donne un résultat équilibré, d’autant que cette année, les fruits présentaient un très bon état sanitaire. d’où la spécificité d’olive mûr élaboré à partir d’olives récoltées à maturité, au goût d’olive noire onctueuse. bien prononcé sans ardence. Le broyage est effectué à la meule de pierre qui permet une extraction lente et douce afin de préserver au maximum les qualités gustatives et aromatiques. En Ardèche, le moulin Froment est le seul  sur la dizaine de moulin à utiliser un moulin à meule de pierre, tandis que le département représente à peine 1 % de la production française d’huile d’olive. Les membres du jury, formé d’oléologues avertis. ont donc attribué pour la première fois au concours agricole de Paris, la récompense ultime. l’unanimité à ce produit. Moulin Froment. 10 route des Cévennes aux Vans. Alain Froment est la quatrième génération à utiliser le broyage à la meule de pierre, Installée depuis 1900, pour produite son huile d’olive.

Le moulin Froment ouvre ses portes

Le moulin Froment ouvre ses portes Depuis quelques jours, le moulin Froment a ouvert ses portes. Alain Froment est aux commandes à temps complet, avec Darie à la réception, et Gabriel aux machines. Il n’est guère enthousiaste : « Après la magnifique récolte de l’an dernier, ce sera une saison moyenne. La floraison ne s’est pas faite dans les meilleures conditions et la mouche a fait des dégâts. Les olives tombées peuvent être ramassées si elles sont saines, ni éclatées ». Moulin Froment, route de Villefort 04 75 37 34 88.

De l’or fluide dans les veines

De l’or fluide dans les veines PORTRAIT D’ALBERT FROMENTLe moulin à huile d’olives traditionnel d’Albert Froment demeure une valeur sûre dans les pôles d’attraction du Pays des Vans. Rencontre…C’est le grand-père Marius qui ouvrit le moulin à huile, il y a quelques 105 ans cette année. A cette époque, l’électricité n’était pas encore née. On s’éclairait grâce aux six Issues (lampes â huile) de la maisonnée. L’huile était alors fournie par les clients qui amenaient les olives à la presse ! Une première pression à froid, la meilleure, pour rendre des « calés? lumineux ! Un comble ! Depuis, hormis l’avène-ment de l’électricité, les techniques n’ont pas changé et les traditions, elles aussi, ont été conservées : ex-traction par pression. Pas d’addition d’eau. Pas de mécanique. Depuis savenue au « pals », Albert n’a pas changé d’un pignon… d’olive et, grand chanceux, le temps qui passe n’a pas de prise sur lui I Toujours le regard malicieux, l’esprit en fusion, il reste un éternel jeune homme, pétillant d’humour, de bonne hu-meur, de joie de vivre et de projets ! Aujourd’hui, les ‘C et 5. générations ont fait leur apparition au moulin. Son fils Alain et son petits-fils Sébas-tien le soutiennent dans les tâches multiples de moulinier. D’autant que les producteurs d’olives amènent leurs récoltes au moulin de plus en plus tôt, parfois même début dé-cembre. Et, jusqu’en mars de l’année suivante c’est, malgré le travail, unmoulin à huile toujours en fête qu’Albert fait vivre et vibrer, au quotidien, conjuguant par toutes les pores de sa peau, un trilogie ardé-choise qui a depuis longtemps fait ses preuves : authenticité, qualité et spontanéité! Cette manne familiale et beso-gneuse le ravit. Elle lui permet de se libérer un peu, et de rejoindre régulièrement ses amis de la Faraca pour parler avec eux la langue du coeur, celle qu’on apprend sans livre, et qui l’a bercé enfant le patois ! Et puis, le soutien de ses jeunes lui permet de s’adonner à sa seconde passion la mécanique ! Mais non, vous ne surprendrez pas Albert la tête sous un capot, les mains dans le moteur d’une grosse cylindrée ! Que nenni ! Albert, depuis toujours, ra-masse les vélos abandonnés, les mobylettes, jetés au dépotoir de l’oublie et, patiemment, calmement, il redonne vie à ces petits tas de ferraille. Parfois, il recherchejusqu’à l’étranger, les schémas d montage de ses trésors afin de les restaurer… à l’identique et les ex poser dans son moulin. Le résultat est saisissant ! Des jantes en bois pour certains Celui de 1912? On pédalait à l’en vers pour monter les cites et on pédalait en avant pour les parties plates ! Albert a restauré également un vélo de 1860 et un autre de 1902 avec une roue géante. Les trésors d’un patrimoine vélocipède unique est ainsi revenu à la vie, côtoyant allègrement bidon d’huile, presse et producteurs d’olives ! La triomphale coulée d’or fluide illuminera bientôt le moulin. Si vous lui rendez visite, Albert Froment vous surprendra, tout en répandant des flots éblouissants, croustillants de détails, et inondant de joie son moulin et tout ce qui l’entoure ! Nam DAVICO ■ Contact : Moulin Froment -04 75 9794 88.

95 huiles d’olives jugées par les consommateurs

95 huiles d’olives jugées par les consommateurs A Avignon, le quatrième grand prix des consommateurs de « La Provence » est le reflet la bonne santé de la filière oléicole► L’huile d’olive est à la mode et cela profite à tout le monde. Aux consommateurs sous le charme d’un produit sain et bourré de saveurs, à la filière oléicole qui ne tarit pas d’efforts pour tirer vers le haut la qualité de sa production. Le quatrième grand prix des consommateurs de « La Provence » soutenu par le Crédit Agricole , piloté par Olivier Nasales, est le témoin de cette tendance. Le jury de cette cuvée 2004 a en effet dû goûter 95 échantillons d’une huile façonnée par 60 mouliniers producteurs de tout le sud. Le Palmarès ► AOC Nyons : – Grand Prix des consommateurs : coop du Nyonsais, Nyons – Prix spécial du jury : moulin du Bleu Argent – C. Tassan, Nyons ► AOC Vallée des Baux: -Grand Prix des consommateurs : coop du mas Neuf, Mouries ; coop de la Vallée des Baux, Maussanne – Prix spécial du jury : moulin du mas St-Jean, Fontvieille ; mas de L’Ange, Fontvieille – Mention spéciale : château d’Estoublon, Fontvieille ; domaine de Valdifion, Orgon ► AOC Aix-en-Provence: – Grand Prix des consommateurs : coop de Coudoux – Prix spécial du jury : Donnier Marc et Patricia, Velaux ; coop de la Pare les Oliviers. – Mention spéciale Le mas Merici, Berce. ► AOC Haute Provence: – mention spéciale : moulin de l’Olivette, Manosque ► AOC Nice: – Mention La robe n’est pas un critère pour juger une huile, mais cela n’empêche pas le plaisir des yeux. Photo Ange ESPOSITOspéciale Frère J. Philippe, Le Rouret a.— Vaucluse: – Grand Prix des consommateurs : moulin Jullien, St-Saturnin-les-Apt -Prix spécial du jury : coop La Colombe, Malemort-du-Comtat – Mention spéciale : moulin Boudoire, Mérindol a– Var : – Grand Prix des consommateurs : domaine de la Tuilière, S. Voirin – Aups 3 coup la Salernoise, Salerne -Prix spécial du jury : Moulin Gervasoni, Aups. – Mention spéciale moulin Ricca du Parlégal, La Farléde. ► Languedoc-Roussillon – Grand Prix des corso Leurs : moulin Thomassot, feuil ; moulin de l’ Reyes, Camaret en Roussillon – Prix spécial du jury : M.et Mme Pare, Montaud ; moulin de Villevieille, Sommières. – Mention spéciale : domaine de Bénédittis, Corneillaf Rivière ► Bouches-du-Rhône:- Grand Prix des consommateurs : coop de Coudoux ; domaine de Boumissac ; E. Bayol, Paluds-de-Noves – Prix spécial du jury : domaine la Michelle, J.F. Margier -Auriol ; Domaine de Valdition, Orgon – Mention spéciale : coup de la Fare-les-Oliviers ; moulin St priès. ► Ardèche : – Grand Prix des Consommateurs : Moulin Froment, Les Vans

Du neuf « à l’ancienne » au moulin Froment

Du neuf « à l’ancienne » au moulin Froment Du neuf « à l’ancienne » au moulin Froment On ne veut pas avoir trop d’amertume, c’est notre marque de fabrique. » Main Froment, du moulin éponyme aux Vans, sait de quoi il parle. Depuis 1900, cinq générations de Froment œuvrent dans l’huile d’olive. Alors quand il s’est agi de construire un nouveau moulin, de l’autre côté de la route, le choix n’a pas été cornélien. Malgré un système tout neuf, la famille a opté pour un broyage avec une meule en granit. « Mais bon, on garde la tradition » « C’est vrai que par rapport aux moyens modernes, c’est peut-être une perte de temps ‘puisqu’on passe 300 kilogrammes en vingt minutes. Mais bon, on garde la tradition. » Sous l’œil du patriarche Albert, il faut donc deux heures pour transformer un lot d’olives en une huile onctueuse. Ici à la saveur fruitée de l’huile méridionale que l’on produit aussi, on préfère l’ardente, plus ardéchoise. Cette année, l’objectif de 120 à 130 tonnes d’olives (soit 25 tonnes d’huile d’olive) était espéré avec les nouvelles installations. Stéphan MARC Alain et Albert Froment ont choisi de garder une meule en granit, à l’ancienne. Le {:::Finrice HEBRARD

Ils produisent de l’huile d’olive depuis 1900

Ils produisent de l’huile d’olive depuis 1900 De Marius à Sébastien et Gabriel, cinq générations de Froment œuvrent dans l’huile d’olive. En toute discrétion, ils produisent une centaine de tonnes. Cette année, le vieux moulin a été abandonné au profit d’un plus moderne, tout en gardant la recette qui a fait leur succès.

Les 107 saisons du moulin Froment

Les 107 saisons du moulin Froment À DÉCOUVRIR Un moulin à huile traditionnelLes 107 saisons du moulin FromentLES VANSLe moulin Froment, moulin à Mille d’olive traditionnel, est l’un des pôles d’attraction du pays des Vans, Il se visite toute l’année, mais en ce moment il fonctionne I Il a entamé jeudi sa 107° saison, et c’est un bonheur de voir et entendre  » le moulinier des-faire las olives « , comme dit Albert Froment en patois occitan. Le moulin a été ouvert en 1900 par Marius Froment dans les locaux d’une menuiserie. il était actionné par une machine à vapeur qui, hors saison, faisait tourner une scie battante et, plus original et moins connu, . alimentait six étuves où venaient se prélasser les belles bourgeoises de l’époque. « Mon arrière grand-père Marius, c’était un dégourdi ! r, commente malicieusement Albert, 81 ans, pas trop maladroit lui non plus. Gaston, fils de Marius, prend le relais après 1918. Le moulin est déjà électrifié, et la machine à vapeur ne sert plus alors qu’à actionner la meule. Albert, né en 1925, fils de Gaston et Philomène, travaille au moulin depuis l’en-lance, et son père le lui confie en 1950. Commence alors une période de modélisation, si le matériel évolue, la technique demeure traditionnelle, ce dont beaucoup se félicitent. Le moulin Froment continue à presser de mi-novembre à mi-janvier ses trois à quatre tonnes Albert Froment (à gauche), 81 ans, toujours aux commandes de son extraordinaire moulin à huile d’olive.d’olives par jour, avec des rendements identiques; voire supérieurs à ceux des moulins modernes, dits  » continus ». Toutes les huiles du Moulin Froment sont  » de première pression à froid » (lire par ailleurs), une appellation à laquelle seuls les moulins de ce type ont droit. Le moulin a d’ailleurs obtenu en 2003 et 2004 le Grand Prix des consommateurs de Provence. Albert Froment est bien entendu membre  » capé  » de la Confrérie des chevaliers del’olivier des Vans. Il fait autorité dans le petit monde de l’oléiculture, sans rien perdre ni de son indépendance ni de son franc-parler. Jovial, un brin nostalgique parfois, bougon quand les circonstances l’exigent, il est avant tout un homme de cœur, tendre et généreux. À découvrir absolument. Marc-PLOSSARDPOUR EN SAVOIR PLUS Moulin Froment. 10, Route des Cévennes (Route de Villefort), 07140 Les Vans. 04 75 37 34 88.RENDEMENT ■ Une  » pile  » correspond à 250 ou 300 kg d’olives prêtes à être pressées. Le producteur qui en apporte cette quantité sera assuré de repartir avec l’huile de ses propres olives, alors que les petites quantités devront être regroupées jusqu’à constituer une  » pile « . Les rendements sont variables en fonction de la qualité des olives. Il faut compter en moyenne 5 à 6 kg d’olives pour un litre d’huile.JUSQU’EN JANVIER ■ La saison dure de mi-novembre à fin janvier, et c’est à la fois un dur labeur et un temps de chaleureuses retrouvailles, qui fleurent bon le terroir occitan. Outre son fils Alain, Albert est assisté cette année de quatre employés.Comment ça marche ?les  olives sont broyées mi cuveau en inox. La pâte obtenue est transférée pierre dans7rrs sans fin dans un malaxeur-sourieur. Elle est alors travaillée avant d’être étalée sur des soutins de nylon tressé, appelés  » diaphragmes « , qui sont mis en  » piles  » pour être pressés. La presse ancestrale à vis a été remplacée par des presses hydrauliques, puis à partir de 1971 par une super-presse à 400 kg/cm. L’huile repose ensuite dans un bac de décantation, avant d’être filtrée et passée à la centrifugeuse pour éliminer toute trace d’eau. La puissance de la presse rend totalement superflue une deuxième pression, telle qu’on la pratiquait naguère à chaud. .

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