PORTRAIT D’ALBERT FROMENT
Le moulin à huile d’olives traditionnel d’Albert Froment demeure une valeur sûre dans les pôles d’attraction du Pays des Vans. Rencontre…
C’est le grand-père Marius qui ouvrit le moulin à huile, il y a quelques 105 ans cette année. A cette époque, l’électricité n’était pas encore née. On s’éclairait grâce aux six Issues (lampes â huile) de la maisonnée. L’huile était alors fournie par les clients qui amenaient les olives à la presse ! Une première pression à froid, la meilleure, pour rendre des « calés? lumineux ! Un comble ! Depuis, hormis l’avène-ment de l’électricité, les techniques n’ont pas changé et les traditions, elles aussi, ont été conservées : ex-traction par pression. Pas d’addition d’eau. Pas de mécanique. Depuis sa
venue au « pals », Albert n’a pas changé d’un pignon… d’olive et, grand chanceux, le temps qui passe n’a pas de prise sur lui I Toujours le regard malicieux, l’esprit en fusion, il reste un éternel jeune homme, pétillant d’humour, de bonne hu-meur, de joie de vivre et de projets ! Aujourd’hui, les ‘C et 5. générations ont fait leur apparition au moulin. Son fils Alain et son petits-fils Sébas-tien le soutiennent dans les tâches multiples de moulinier. D’autant que les producteurs d’olives amènent leurs récoltes au moulin de plus en plus tôt, parfois même début dé-cembre. Et, jusqu’en mars de l’année suivante c’est, malgré le travail, un
moulin à huile toujours en fête qu’Albert fait vivre et vibrer, au quotidien, conjuguant par toutes les pores de sa peau, un trilogie ardé-choise qui a depuis longtemps fait ses preuves : authenticité, qualité et spontanéité! Cette manne familiale et beso-gneuse le ravit. Elle lui permet de se libérer un peu, et de rejoindre régulièrement ses amis de la Faraca pour parler avec eux la langue du coeur, celle qu’on apprend sans livre, et qui l’a bercé enfant le patois ! Et puis, le soutien de ses jeunes lui permet de s’adonner à sa seconde passion la mécanique ! Mais non, vous ne surprendrez pas Albert la tête sous un capot, les mains dans le moteur d’une grosse cylindrée ! Que nenni ! Albert, depuis toujours, ra-masse les vélos abandonnés, les mobylettes, jetés au dépotoir de l’oublie et, patiemment, calmement, il redonne vie à ces petits tas de ferraille. Parfois, il recherche
jusqu’à l’étranger, les schémas d montage de ses trésors afin de les restaurer… à l’identique et les ex poser dans son moulin. Le résultat est saisissant ! Des jantes en bois pour certains Celui de 1912? On pédalait à l’en vers pour monter les cites et on pédalait en avant pour les parties plates ! Albert a restauré également un vélo de 1860 et un autre de 1902 avec une roue géante. Les trésors d’un patrimoine vélocipède unique est ainsi revenu à la vie, côtoyant allègrement bidon d’huile, presse et producteurs d’olives ! La triomphale coulée d’or fluide illuminera bientôt le moulin. Si vous lui rendez visite, Albert Froment vous surprendra, tout en répandant des flots éblouissants, croustillants de détails, et inondant de joie son moulin et tout ce qui l’entoure ! Nam DAVICO ■ Contact : Moulin Froment -04 75 9794 88.
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